Napoleon III 45 2018 12 2019 01-02.pdf

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N° 45
La fin de
la République romaine
L’EXILÉ DE LONDRES
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• L’APPARTEMENT DU PRINCE À FONTAINEBLEAU
• L’INVENTION DE LA MARGARINE
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N°45 – DÉC. / JANV. / FÉV. 2019
LE PREMIER MAGAZINE DU CONSULAT ET DE L’EMPIRE
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RENSEIGNEMENTS AU
01 47 11 22 86
SOMMAIRE
décembre-janvier-février 2019
DOSSIER
Un anglophile convaincu
Conséquence indirecte
de l’exil des Bonaparte,
Louis-Napoléon se ren-
dit à de nombreuses
reprises à Londres. Pro-
voquées par les événe-
ments tout autant que
par sa curiosité, ses
visites dans la cité bri-
tannique inspirèrent
d’ailleurs largement ses options urba-
nistiques, en particulier pour les futurs
aménagements de Paris. Mais avant
cela, c’est surtout au contact de la
société londonienne qu’il put murir son
programme économique et parvint à
organiser l’une de ses tentatives de coup
d’État. La ville la plus peuplée d’Europe
lui avait en effet offert un laboratoire
politique hors du commun. En s’y ins-
tallant et en se laissant gagner par son
esprit libéral, il devint un anglophile
convaincu. L’amitié de la reine Victoria
lui permit alors, après la chute de l’Em-
pire, de trouver un refuge bienvenu en
un temps où les cours européennes
l’avaient abandonné à son sort. C’est
d’ailleurs en terre anglaise qu’il repose
depuis sa mort en janvier 1873, dans
l’abbaye de Farnborough, aux côtés de
son épouse l’Impératrice Eugénie et
de leur fils le Prince impérial. Pour un
héritier de Napoléon I
er
mort à Sainte-
Hélène, ce lieu d’inhumation pourrait
apparaître suprenant. Mais pour son
neveu, l’Entente cordiale était tout
simplement en germe.
N 45
o
8
Les exils londoniens
de Louis-Napoléon,
entre plaisirs et réveil politique
Par
Jean-Bernard Paillisser,
historien
20
Éphémérides (déc. 1868-janv.-fév. 1869)
21
Le « terrible défaut »
de Louis Conneau
Par
Abel Douay,
président des Amis de Napoléon III
Par
Éric Pradelles,
historien
26
La Francejuin 1846-mars 1849
abat la République
romaine,
32
Jean-Baptisteet évêque d’Oran
Callot,
curé lyonnais
40
Lettres à Mocquard
une vieille amitié indéfectible
42
L’appartement Fontainebleau
du Prince impérial
au château de
50
Les instrumentsEmpire
de musique
sous le Second
54
La margarine, une invention
du Second Empire
60
Charles Gounod,
un compositeur
Par
Chantal Prévot,
historienne
Par
Klervi Le Collen,
historienne des médias
Actualités
par Emmanuelle Papot
Courrier
Anciens numéros
Numérique
Échos de l’Empire
par Georges Poisson
Reliure-abonnement
Publications
4
6
7
17
18
59
66
Par
Lionel Marquis,
journaliste
Par
Claude Vigoureux,
historien
Par
Denis Hannotin,
historien
Par
Nicolas Personne,
historien
David Chanteranne
Rédacteur en chef
Courrier des lecteurs :
Directeur de la rédaction - Napoléon III -
SOTECA 48/50 Bld Sénard- 92210 St Cloud
E-mail : courrier@napoleon.hommell.com
à l’ère des bijoux
Par
Yves Bruley,
maître de conférences
à l’École pratique des hautes études
Couverture :
Napoléon III.
Photographie par Disdéri. © akg-images. Vignette :
Révolution italienne de 1848.
Venise, Pinacothèque.
© Cameraphoto Arte / akg-images.
Ce numéro comporte un encart sur toute la diffusion abonnés payants en France métropolitaine.
Actualités
Constance Quéniaux,
le modèle de Courbet.
P
hotograPhie
Par
D
isDeri
.
par Emmanuelle Papot
Les Amis de Napoléon III
Bâtir sous le Second Empire
Jusqu’au 12 janvier 2019,
l’école
des Beaux-Arts de Paris propose
une plongée dans l’art de bâtir en
pleine révolution industrielle, à
travers la présentation de trente-
quatre aquarelles présentant des
projets conçus à l’époque par de
jeunes architectes en formation.
© Bâtir sous le Second-Empire / Beaux-arts de Paris.
L’identité retrouvée
de l’Origine
Le célèbre et scandaleux tableau
de Courbet
L’Origine du monde,
exposé aujourd’hui au musée
d’Orsay, a enfin un visage et
une identité. Le modèle s’appe-
lait Constance Quéniaux. Cette
thèse défendue par de nom-
breux experts est dévoilée dans
un ouvrage paru le 4 octobre et
signé Claude Schopp (Origine
du
monde, vie du modèle,
éditions
Phébus), lequel s’est basé sur des
recherches effectuées dans la cor-
respondance d’Alexandre Dumas
qui en fait mention. Danseuse de
l’Opéra à la retraite au moment du
tableau en 1866, Constance, âgée
de trente-quatre ans, était alors
l’une des maîtresses de Khalil Bey,
diplomate ottoman qui fut aussi le
commanditaire du tableau.
L’ensemble reflète l’enseignement
dispensé et les différentes modes
apparues tout au long du Second
Empire.
Beaux-Arts de Paris, cabinet
des dessins Jean Bonna, 14, rue
Bonaparte 75006 Paris. Tél. :
01 47 03 50 00.
Le
dimanche 21 octobre 2018,
les Amis de Napoléon III se sont
retrouvés à Loigny au musée de la Guerre de 1870
(voir n°43,
pp. 36-38).
C’est Bertrand Chabin, responsable du musée, qui a
accueilli les membres autour du président Abel Douay pour une belle
visite guidée de deux heures des collections du musée, de la chapelle
et de son ossuaire. C’est ensuite au restaurant
Les zouaves
qu’ils ont
poursuivi la journée par un déjeuner convivial et ont assisté à la
mairie à une conférence de David Chanteranne sur le coup d’État
du 2 décembre 1851. Les
10 et 11 novembre 2018,
c’est à Plombières-
les-Bains (Vosges), station thermale chère à l’Empereur qui s’y
rendit plusieurs fois et en fit le cœur de l’unification italienne après
son entrevue secrète avec Cavour le 21 juillet 1858, que les Amis de
Napoléon III se sont retrouvés au Grand Hôtel des Thermes. Après
une présentation sur « Napoléon III à Plombières » par le même confé-
rencier a été proposée une visite guidée de la ville largement marquée
par Napoléon III (comme l’église construite par sa volonté et sur ses
deniers personnels et dont la toiture est en cours de réfection).
De Baldus à Le Gray
Le domaine de Chantilly présente
la fabuleuse collection de pho-
tographies d’Henri d’Orléans,
duc d’Aumale, constituée sous
le Second Empire. Intitulée
Les
primitifs de la photographie
du xix siècle à Chantilly,
cette
exposition propose notamment
jusqu’au 6 janvier 2019
les
célèbres marines du photographe
Gustave Le Gray mais aussi de
très nombreuses vues du Paris de
Napoléon III dont le duc était tenu
à distance par l’exil. Très attaché à
l’Afrique du Nord, il collectionna
aussi des photographies d’Algé-
rie, malheureusement anonymes,
comme la grande
Vue panora-
e
Coll. privée.
Arc de triomphe
(élévation,
plan, coupe transversale),
1853.
g
raPhite
,
Plume
,
encre noire
et aquarelle Par
l
ouis
-F
rançois
-
P
hiliPPe
B
oitte
.
4
© HDC.
Conférences
•
Jeudi 17 janvier 2019,
« Le
musée Napoléon III : la col-
lection Campana dans
la politique culturelle du
Second Empire » par Laurent
Haumesser, auditorium du
musée du Louvre, à 18 h 30,
rue de Rivoli 75001 Paris.
•
Samedi 26 janvier 2019,
« Les
chalets impériaux de Vichy »,
par Jean-Yves Bordesoult ;
samedi 23 février 2019,
« Napoléon III beinfaiteur du
patrimoine religieux partout
en France », par Alain Carteret
(Amis de Napoléon III de
Vichy, à 15 h 30 au centre
culturel Valéry-Larbaud, 15
rue Foch 03200 Vichy).
pour une magnifique exposition
temporaire.
Musée du Louvre, rue de Rivoli
75001 Paris. Tél. : 01 40 20 53 17.
© Domaine de Chantilly
Femme orientale allongée
avec un narghilé au pied,
vers 1855.
a
nonyme
(
tirage sur PaPier salé
à Partir D
’
un calotyPe
).
mique du port d’Alger
ou des
Vues
stéréoscopiques de Constantine.
Domaine de Chantilly, château
de Chantilly 60500 Chantilly.
Tél. : 03 44 27 31 80.
Les Nadar, une légende
photographique
Les travaux des trois Nadar
(Félix, Adrien et Paul) sont mis
à l’honneur sur le site François-
Mitterrand de la BnF
jusqu’au
3 février 2019.
Photographes de
génie, ils ont su immortaliser aux
prémices de la photographie les
plus grandes personnalités artis-
tiques de leur temps mais aussi
accompagner les grandes décou-
vertes scientifiques… Une expo-
sition virtuelle sur internet com-
plète heureusement la visite.
Bibliothèque nationale de France,
site François-Mitterrand, gale-
rie 2, quai François-Mauriac
75013 Paris. Tél. : 01 53 79 59 59.
exposition.bnf.fr/les-nadar/
Plaque pour Rieunier à Albi
Le
18 juillet 2018,
la ville d’Albi,
le musée Toulouse-Lautrec et le
Centre culturel franco-japonais de
Toulouse ont rendu un hommage
à l’amiral Henri Rieunier (1833-
1918) à l’occasion du centenaire
de sa mort. Pour l’occasion a été
dévoilée, 3 place de La Trébaille,
une plaque en son honneur sur
le mur de sa maison familiale.
Grand-croix de la Légion d’hon-
neur, l’amiral, qui fut ministre de
la Marine et député de Rochefort-
sur-Mer, avait été décoré de la
Médaille militaire.
Un rêve d’Italie : la collection
du marquis de Campana
Jusqu’au 11 février 2019,
le musée
du Louvre réunit pour la première
fois l’ensemble de la collection
constituée par Giampietro Cam-
pana entre 1830 et 1850, lequel
souhaitait mettre en lumière le
patrimoine culturel italien, au
moment même où émergeait l’Italie
comme nation. Il réunit ainsi aussi
bien des objets archéologiques que
des peintures, des sculptures et
des objets de la Renaissance. Mais
cette collection fut vendue par
les États pontificaux après le pro-
cès pour malversation intenté à
Campana, alors directeur
du Mont-de-piété. Elle fut
pour une partie rachetée en
1860 par le tsar Alexandre II
et pour une autre en 1861
par Napoléon III. Elle est
aujourd’hui enfin réunie au Louvre
© BnF.
Coll. privée.
Plaque en l’honneur de l’amiral Rieunier dévoilée à Albi.
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